Pendant longtemps, le permis de conduire a Ă©tĂ© pour moi une histoire en pointillĂ©s. Ă 21 ans, jâavais obtenu un crĂ©dit âPermis Ă 1⏠par jourâ, comme un premier pas vers lâautonomie. Mais la vie, les dĂ©mĂ©nagements imprĂ©vus, les Ă©tudes de droit et les petits boulots ont rapidement freinĂ© mes ambitions.
đ Un crĂ©dit Ă rembourser⊠sans pouvoir lâutiliser
Le contrat Ă©tait signĂ©, le crĂ©dit dĂ©bloquĂ©, mais entre-temps jâai dĂ» dĂ©mĂ©nager et lâauto-Ă©cole se situait dĂ©sormais Ă 20 km de chez moi, et je nâavais pas de vĂ©hicule pour mây rendre. JâĂ©tais dĂ©jĂ en train de rembourser les mensualitĂ©s, sans avoir pu suivre un seul cours.
âł PrĂšs de trois ans pour commencer, et encoreâŠ
Jâai finalement pu dĂ©buter mes premiĂšres heures de conduite en 2014, avant mĂȘme dâavoir obtenu le code. Un soulagement de courte durĂ©e, car ma vie continuait de changer de ville, de rythme, dâurgence. Jâai multipliĂ© les dĂ©marches pour trouver une auto-Ă©cole plus proche, mais entre contraintes financiĂšres et instabilitĂ© professionnelle, tout restait en suspens.
𧩠Des démarches administratives⊠et une pandémie
En 2019, en parallĂšle de ma formation Bac Pro MĂ©tiers de la Mode, jâai rĂ©ussi Ă dĂ©bloquer une aide partielle de PĂŽle emploi. Mais la date de lâexamen pratique mâa Ă©tĂ© imposĂ©e alors que je nâĂ©tais pas disponible. RĂ©sultat : jâai dĂ» demander une dĂ©rogation pour prolonger la validitĂ© de mon code. Sauf que la Covid est passĂ©e par là ⊠et mon dossier est tombĂ© dans lâoubli.
đ¶ GĂ©mellitĂ©, covid et rĂ©silience
Entre temps, une grossesse gémellaire est venue redistribuer toutes les cartes. Le permis est devenu un luxe secondaire face à la réalité de mon quotidien de maman solo.
Câest une ancienne collĂšgue de la Ville de Metz qui mâapprend en 2021 quâen fait⊠tous les codes avaient Ă©tĂ© prolongĂ©s jusquâĂ fin 2020. Une information arrivĂ©e trop tard.
đ Repartir de zĂ©ro, avec mĂ©thode et sĂ©rĂ©nitĂ©
Jâai donc dĂ©cidĂ© de tout reprendre avec Ornikar, pour une solution plus souple et adaptĂ©e Ă mes mobilitĂ©s futures. Et surtout, jâai rencontrĂ© une monitrice indĂ©pendante formidable, qui mâa permis de reprendre confiance au volant. Aujourdâhui, je progresse Ă mon rythme â mais avec dĂ©termination.
đŻ Pourquoi je partage ce rĂ©cit ?
Parce que derriĂšre lâimage simpliste du âpermis de conduire quâon obtient Ă 18 ansâ, il y a des dizaines dâhistoires invisibles. La mienne, comme beaucoup dâautres, parle de prĂ©caritĂ©, de santĂ©, de maternitĂ©, dâoubli administratif⊠mais aussi de persĂ©vĂ©rance.
Et toi ? Tu as aussi un parcours du combattant pour le permis ?
Partage-le, car chaque dĂ©tour compte dans la route vers lâautonomie.