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🚉 Entre Berlin et la frontière : choisir, ajuster et préparer l’avenir

Quand j’ai postulé au programme d’assistante de français en Allemagne, il fallait formuler trois vœux. J’ai choisi Berlin en premier, presque sans hésitation.
Il y avait plusieurs raisons à cela : mon souhait d’intégrer le campus de l’ICN à Berlin, l’envie de donner une dimension internationale à mon parcours, et surtout la présence d’une école française homologuée Éducation nationale (AEFE). C’était une chance pour mes enfants, un repère rassurant dans cette nouvelle aventure.

Ma candidature a été retenue sur liste principale : un rêve en passe de se réaliser. Mais très vite, la réalité m’a rattrapée.

🎒 Scolarité et contraintes familiales

En Allemagne, l’école est obligatoire à partir de 6 ans. Pas à 3 ans comme en France.
Cela signifie que, pour mes enfants encore en maternelle, la solution passait par la Kita. Mais les places sont rares, surtout hors de Berlin.
À Sarrebruck ou à Aachen, où j’ai envisagé un transfert pour être plus proche de la frontière française ou belge, la question de la garde devenait un vrai casse-tête.

Berlin avait un avantage considérable : une école française déjà homologuée, prête à accueillir mes enfants dans un cadre reconnu. Et dans ma situation, cette donnée compte énormément.

💔 Déception et nouvelle perspective

Je ne vais pas mentir : sur le moment, l’idée d’un transfert m’a brisé le cœur.
J’avais construit mes espoirs autour de Berlin, et tout semblait devoir être repensé. Mais la vie est parfois pleine de retournements qui s’éclairent avec le temps.

Mes enfants rentrent au CP l’an prochain. Et cette perspective change tout.
Revenir à Berlin dans un an devient non seulement possible, mais cohérent. En attendant, cette année sert à poser des bases, à tester, à ajuster. Et à leur montrer qu’on peut s’adapter sans renoncer.

🚆 Le rôle clé de la mobilité

Dans ce parcours, un élément revient toujours : la mobilité.
Pouvoir voyager facilement entre la France et l’Allemagne, avec deux enfants, c’est essentiel. C’est aussi ce qui m’a amenée à soutenir cette initiative 👉 Sauvons les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne.

Les trains de nuit, ce n’est pas seulement une solution pratique : c’est écologique, économique, et surtout formateur. Depuis trois ans, mes enfants ont appris à voyager en train, à patienter dans les gares, à improviser quand une correspondance est annulée. Les grèves SNCF, aussi éprouvantes soient-elles, nous ont appris la persévérance.

Je suis convaincue que ces trajets forgent une vraie école de la vie.

🌱 Revenir autrement

Aujourd’hui, je vois les choses différemment.
Mon projet initial a pris une autre forme, mais il n’est pas perdu. Il se transforme.
Je travaille dans une école élémentaire franco-allemande à Berlin, j’ai vu de l’intérieur la qualité de son enseignement, et je sais que ce serait un bon endroit pour mes enfants.

Alors oui, il a fallu ajuster. Oui, il a fallu renoncer Ă  certaines choses.
Mais parfois, choisir une autre voie, ce n’est pas abandonner. C’est préparer un retour plus solide, mieux armé, plus aligné avec la réalité. Et ça, ça vaut tout autant.

1 commentaire

  1. Merci pour ce partage d’expérience ! La question de la scolarité et de la mobilité est un vrai défi pour les familles expatriées, surtout avec de jeunes enfants. J’ai moi-même cherché des ressources pour préparer une expatriation en Allemagne, jamais simple à trouver comme information.

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