Chaque voyage a une saveur particulière, mais certains résonnent plus profondément que d’autres. Ce week-end, nous avons pris la route pour Aachen, en Allemagne, afin de célébrer le Lundi des Roses, l’un des temps forts du Carnaval germanique.
Ce séjour était aussi une occasion précieuse de revoir ma tante, avant son prochain voyage en Iran. Une femme qui, malgré la barrière de la langue, incarne un lien fort avec mon passé et mes racines.
Retour aux sources : chez ma tante à Aachen
Notre première étape a été la maison de ma tante, une halte empreinte de souvenirs. Elle ne parle pas français, mais persan, ce qui me ramène immédiatement en enfance. Je revois ces étés où, depuis Paris, nous faisions le long trajet en voiture en famille, avec mes parents et mon frère, pour venir lui rendre visite.
À l’époque, ces voyages avaient une signification particulière : ils étaient une fenêtre ouverte sur une culture familière et pourtant lointaine, une manière de rester connectée à mon héritage iranien, tout en grandissant en France. Aujourd’hui, c’est moi qui initie mes enfants à cette même aventure, à cette même immersion linguistique et culturelle, et cela me remplit de fierté.
L’ambiance du Carnaval : entre rires et émerveillement
Après ces retrouvailles chaleureuses, nous avons plongé dans l’effervescence du Carnaval. Le Lundi des Roses (Rosenmontag) est une journée particulière en Allemagne : des chars colorés défilent dans les rues, lançant à la foule des bonbons et des friandises. Les enfants sont déguisés, rient, courent partout, tandis que la musique résonne dans toute la ville.
Nous nous sommes installés sur la pelouse, profitant du spectacle, baignés par le soleil. L’air était rempli d’excitation, de chansons entraînantes, de confettis virevoltant. Mes enfants, fascinés, ramassaient des friandises avec un enthousiasme contagieux.
C’est alors qu’un moment inattendu est venu ajouter une touche encore plus spéciale à cette journée : un policier s’est approché de moi avec un sourire et m’a offert une magnifique rose. Ce geste, simple et élégant, m’a surprise et touchée. Dans l’effervescence du Carnaval, ce petit instant de douceur contrastait avec l’énergie débordante de la foule.
C’est à ce moment précis que j’ai eu une prise de conscience profonde :
Même si je n’ai pas atteint tous mes objectifs, j’ai la conviction d’être en train de réussir ma vie, exactement comme je la souhaitais.
Voyager, transmettre, construire
Cette escapade m’a rappelé pourquoi les voyages sont essentiels pour moi et mes enfants.
✔ Je leur ai appris à faire de longs trajets, à être curieux du monde qui les entoure.
✔ Nous avons construit des souvenirs communs, dans une ville qui a marqué mon enfance et qui, désormais, marquera la leur.
✔ Mes projets professionnels prennent du sens, car ils sont en accord avec mes valeurs : transmission, mobilité, ouverture culturelle.
Ce week-end à Aachen n’était pas simplement un moment de fête. Il était une célébration de ce que j’ai accompli, un rappel que le bonheur se trouve aussi dans le chemin parcouru, pas uniquement dans les objectifs à atteindre.
Savourer le présent
Ce voyage en Allemagne pour le Lundi des Roses a été une parenthèse lumineuse, où passé et présent se sont entremêlés.
Dans quelques années, mes enfants se souviendront-ils de ces instants ? Des confettis collés sur leurs chaussures, du goût sucré des bonbons, du son des fanfares dans les rues ? Je l’espère. Mais ce dont je suis sûre, c’est que je leur offre des expériences, une ouverture sur le monde, et la certitude que la vie se construit aussi dans ces moments simples et joyeux.
Et vous, avez-vous déjà ressenti cette sensation d’être exactement là où vous devez être ? Partagez votre expérience en commentaire, j’adorerais vous lire !