Il y a des rencontres qui changent une trajectoire.
Le père de mes enfants a été l’une d’elles.
Il ne m’a pas “empêchée de vivre mes rêves”, au contraire : à une époque où j’étais encore peu soutenue, il a été ce regard bienveillant qui me disait vas-y. Il croyait en ma force, en mes intuitions créatives, en mes projets que d’autres appelaient des “lubies”.
Mais croire en quelqu’un ne suffit pas toujours à construire avec lui.
🎯 Deux visions, deux temporalités
Lui, c’était la rigueur. La fidélité à sa clientèle. L’attachement à une forme de stabilité.
Moi, j’étais déjà tournée vers le mouvement. Vers les tendances émergentes, les jeunes pousses, les imaginaires neufs.
Nous étions deux bâtisseurs, mais pas sur le même chantier.
Il voulait transmettre l’héritage d’un savoir-faire à une clientèle mature.
Moi, je voulais créer une esthétique nouvelle, portée par les enjeux d’aujourd’hui.
Deux visions légitimes. Mais deux vitesses qui finissaient par créer des secousses.
✂️ L’amour, parfois, ce sont des fondations
Ce n’était pas une rupture dans le drame.
C’était une séparation lucide.
Nous avons essayé. Longtemps.
Mais l’amour sans alignement peut vite devenir épuisement.
Alors, chacun a repris sa route, avec ce que l’autre lui a transmis :
lui, ma fougue ; moi, sa force tranquille.
🛠️ Aujourd’hui, je bâtis
10 ans après les premières graines semées, j’en vois éclore certaines.
Je crée, je développe, je structure.
Pas seulement pour “réussir”, mais pour montrer qu’un rêve n’est pas une utopie : c’est un cap, quand il est tenu dans la durée.
Mon projet de vie ? Ce n’est pas juste une ambition. C’est une œuvre vivante.
Et s’il y a des jours où l’équilibre vacille, je me rappelle : chaque personne que j’ai aimée m’a laissée un outil. Un fragment de réponse. Une boussole.
💬 Certains amours ne sont pas faits pour durer — mais pour éclairer un passage. Et ça, c’est déjà beaucoup.