Blog, Développement personnel, Voyages

🧳 Entre deux Länder : retour prématuré, fatigue et réalités administratives

Je n’avais pas prévu de rentrer si tôt.
Et pourtant, me voilà de retour, les valises à peine défaites, la tête encore à Berlin et le cœur en suspens.

Ce départ précipité me laisse face à des décisions à prendre dans l’urgence, à une charge mentale qui ne me quitte plus. Ces dernières semaines ont été un tourbillon. Selon mes statistiques de déplacement, j’ai parcouru 1 219 km en transports en commun dans Berlin en septembre — à jongler entre école, travail, démarches, et ces moments suspendus où je regardais la ville défiler à travers la vitre du S-Bahn, en essayant de me rappeler pourquoi je m’étais lancée dans cette aventure.

⚖️ Une transition plus rude que prévue

Je ne vais pas prétendre que je suis dans un bon mood.
La transition est rude.
Quitter Berlin, c’est renoncer à une part de liberté que j’avais commencé à apprivoiser — cette impression de recommencer quelque chose, de redessiner ma vie sur un nouveau continent intérieur.

Mais j’ai fait au mieux pour assurer la continuité de mon contrat, malgré les différences entre les systèmes scolaires de Berlin et de Sarrebruck, qui ne dépendent pas du même Land. Et je crois que c’est déjà beaucoup.

« Ihre Antrittsmeldung ist eingegangen und Sie bekommen in den nächsten Tagen die anteilige Auszahlung für September.
Beachten Sie, dass ab Oktober die Zahlungen über das Saarland laufen. »

Quelques lignes administratives reçues par mail, signées d’une fonctionnaire bienveillante :
un simple message, mais qui résume la réalité de cette période.
Un pied encore à Berlin, l’autre déjà en Sarre.
Une existence morcelée, entre deux systèmes, deux rythmes, deux langues.

🚸 Ce que j’apprends à travers tout ça

J’apprends qu’on ne choisit pas toujours le bon moment.
Qu’il faut parfois plier avant de rompre.
Et que la force ne se mesure pas au sourire qu’on affiche, mais à la constance avec laquelle on continue d’avancer, même épuisée.

Mes enfants, eux, gardent le cap.
Ils s’adaptent, ils observent, ils m’imitent.
Et ça, c’est ma plus belle réussite.

đź’­ Et maintenant ?

Je ne sais pas encore où tout cela me mènera.
Mais je sais que partir, mĂŞme pour revenir, laisse toujours des traces.
Des marques de courage, de lucidité, de fatigue aussi.
Et dans ces interstices entre deux pays, deux vies, je continue à apprendre à faire confiance — au temps, à la route, et à cette intuition qui m’a toujours guidée :
celle de ne jamais rester immobile trop longtemps.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *